Projets alternatifs pour la tapisserie Sucharys

 

 

 

 

Selon sa fille Edith, tous les projets alternatifs que Sara conçut pour la tapisserie Sucharys datent de la période 1941-1950.

Ses hésitations auraient ainsi continué plusieurs années après le moment où elle commença à réaliser la tapisserie elle-même, dans la version que nous connaissons. Rien n’indique cependant qu’elle se soit lancée, à la fin des années 1940, dans le moindre début de réalisation d’une quelconque « tapisserie alternative ».

Ces projets furent-ils des vues de l’esprit, de simples hypothèses de travail — ou Sara a-t-elle, sérieusement et longuement, hésité quant au dessin et aux coloris de l’œuvre qu’elle s’était donné la tâche (et pour devoir) de réaliser ?

Le fait que ces projets de cartons ont été peints avec grand soin, et ne sont nullement des esquisses ou des brouillons, plaide en faveur de la seconde éventualité.

Il est cependant difficile d’établir, dans cet ensemble de projets, une séquence chronologique fiable. Tous les cartons concernant sa future tapisserie furent rangés sans ordre apparent à l’intérieur d’un unique grand carton à dessin ; ils n’étaient pas cependant mélangés avec les aquarelles relatives au « portulan », et représentant des « architectures » et des « paysages » biscornus qu’elle situait en différents lieux de sa mystérieuse géographie.

Sara a pour finir choisi le dessin le plus simple parmi ceux qui comprenaient une représentation de Lara dans l’océan Pacifique nord, et sélectionné une gamme de couleurs relativement naturelle. A voir ses autres projets, cela n’allait pas de soi.

 

  

• Variations autour du projet effectivement retenu pour la tapisserie Sucharys

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

• Variations autour d’une disposition « circulaire », avec superposition des deux couples de quadrants diagonaux du dessin précédent

 

 

 

 

 

 

 

• Variations autour d’une disposition en miroir – la moitié droite (sauf l’Amérique du Sud) venant se superposer à la moitié gauche, et non l’inverse, avec disparition de la partie centrale du dessin finalement retenu, et en particulier de l’île de Lara