Harald Langstrøm
Manuscrit Laradansil, n° 43
Tranéï sur l’île de BénielDansil
Le manuscrit LaraDansil ne se réfère pas seulement aux lieux, aux événements, aux personnages qui marquèrent le destin de la famille Fitzhubert. Il contient un certain nombre d’allusions à des sources historiques ou littéraires, à des monuments célèbres, à des contrées (peut-être partiellement imaginaires, pour certaines), à des dispositifs matériels étonnants, à des destinées individuelles pérégrines, — tous éléments dont il est difficile de faire un recensement exhaustif.
Certaines de ces références sont ostensibles, comme celle que contient le texte n° 39, chapitre 6, qui plagie les deux premières strophes du poème Casabianca de Felicia Hemans, ou celle donne systématiquement à Hanging Rock (ce site apparaissant lui-même dans les illustrations n° 57 chapitre 8, et n° 71 chapitre 10) le nom de Hacking Rick, un démarquage évident du nom de Richard Byrne Hacking, le général anglais qui commandait les troupes du Commonwealth lors de la désastreuse bataille de Fromelles, où Patrick Fitzhubert fut porté disparu.
D’autres, en particulier celles qui font allusion à des réalités énantiennes, bien que moins évidentes pour un lecteur non prévenu, peuvent assez facilement être débusquées, telles celles qui concernent l’archipel d’Espénié, et, plus métaphoriquement peut-être, la planète par Hélène Smith sous le nom de Béniel : l’origine et la signification de ces désignations géographiques se trouve dans les visions la médium genevoise ; on les retrouve aussi dans les œuvres de S-21, cet artiste de rue qui couvrit de ses productions hermétiques plus d’un mur du quartier de Nørrebro à Copenhague dans les premières années de notre siècle.
Quelques unes décrivent enfin des réalités énantiennes de manière particulièrement obscure, ou sous des vocables ambigus, tels les mizaξ et les tranéïξ, qui renvoient à des dispositifs bien différents selon qu’on s’intéresse aux écrits d’Hélène Smith, au Codex espeniensis (que S-21 avait en sa possession), ou aux essais (qui sont peut-être des témoignages) rédigés par mes soins sous l’influence de l’Odradek attrafractaire, tel : Cétile Baufore ou le secret du miza.
Parmi ces sources, la plupart sont largement postérieures à la rédaction du manuscrit, et l’on devrait plutôt dire que le manuscrit leur a éventuellement servi de référence plutôt que le contraire, bien que le plus probable est qu’elles soient, visions d’Hélène Smith, Codex espeniensis, œuvres de S-21, textes inspirés par l’Odradek attrafractaire…, toutes indépendantes les unes des autres.
Quelques unes au contraire se situent peu ou prou dans la mouvance du manuscrit LaraDansil, parce que liées au destin de la famille Fitzhubert, comme la tapisserie Sucharys ou les œuvres principales d’Irma Wayboune (Ève de Poitiers) : Merriblinte et EingAngea.
S-21, MK 32.
Mur d’enceinte d’Assistens Kirkegård, Nørrebro, Copenhague.
Mizaξ de Cétile Baufore et de Juvère Nalcire.
Légende : zi hénéï ladé Espénié – « la voie qui monte vers Espénié ».


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