Harald Langstrøm
Les illustrations du manuscrit LaraDansil, malgré leur caractère à première vue déroutant, appartiennent à un très petit nombre de catégories représentatives. On y distingue facilement les cinq « parentèles » suivantes :
— 22 « cartes-silhouettes », aux n°
2/6/8/12/14/18/20/26/28/34/36/44/46/52/54/60/62/66/68/72/74/78.
— 18 vignettes, non numérotées.
— 15 paysages, aux n°
3/5/22/24/37/43/63/65/69/71 et 16/30-32/38-42/48-50/70.
— 15 visages, aux n° 9/11/64/4/10/56/58/15/17/21/25/75/77/55/59.
— 7 Snoutobreξ, aux n° 29/33/38/40/42/47/51.
Il reste, selon cette méthode de regroupement, 5 images « hors parentèles » : les n° 23/31/49/57/76. Il est vrai que trois d’entre elles pourraient être regroupées sous une rubrique, parallèle à celle des Snoutobreξ, et intitulée : mizaξ-tranéïξ. Il s’agit des n° 57, 31 et 49.
n° 57
n° 31
n° 49
La première représente le chaos rocheux de Hanging Rock, d’où, comme cela a déjà été plus qu’abondamment signalé, Jenaveve McCraw en 1900, Miranda et Marion Waybourne en 1940, furent projetées vers la planète Énantia.
La seconde représente le site de Stonehenge en Angleterre (ou l’un de ses avatars), et la troisième le Vigelandspark d’Oslo (ou l’un de ses avatars). À en croire Ève de Poitiers, la compagne d’Irma Waybourne, on y trouve (on y trouvait ? on y trouvera ?) deux portails-portes (mizaξ-tranéïξ) reliant la Terre à des planètes étrangères. Les deux femmes, sous les identités d’Eingana et Anjea (deux esprits tutélaires faisant partie de la mythologie des Aborigènes australiens), y mèneraient (y auraient mené ? y seraient appelées à mener ?) deux vies parallèles — dans des cadres spatio-temporels qui demeurent par ailleurs entièrement à définir.
Les n° 22 et 24, 37 et 43, 71 et, de manière moins évidente, le n° 69, appartiendraient alors elles aussi à cette parentèle. Les quatre premières représentent en effet, sous deux apparences différentes, les tranéïξ implantées sur les îles de Lara et Béniel, et sans lesquelles le grand exode des Snoutobreξ n’aurait jamais pu s’accomplir.
n° 22
n° 24
n° 37
n° 43
Vient ensuite une seconde représentation de la tranéï de Hanging Rock :
n° 71
Plus incertaine est l’appartenance de l’illustration n° 69 à cette nouvelle parentèle ; bien qu’évidemment couplée à l’image précédente, elle représente la façade de Martingale Manor. Or pour autant que je le sache, aucune tranéï jamais n’y fut localisée :
n° 69
Les deux dernières illustrations « hors parentèle » représentent d’une part « l’explosion de la bombe » :
n° 23
qui pourrait être rapprochée du n° 10 (figurant ci-dessus dans la rubrique « visages ») :
n° 10
et de la plupart des « paysages » : ceux-ci nous décrivent, à une étape ou à une autre de leur développement, les cataclysmes jumeaux qui ravagèrent les îles de LaraShukun et BénielDansil.
La dernière semble représenter (malgré certains doutes de ma part) le grand hall de Martingale Manor.
n° 76
Elle constituerait alors le pendant direct de l’illustration n° 69.
Le regroupement des illustrations du manuscrit LaraDansil dans les 5 parentèles répertoriées ci-dessus pourra par conséquent sembler quelque peu arbitraire. Sa justification tient au but que je poursuis dans cette étude : étudier les systèmes d’expression, linguistiques aussi bien que plastiques, auxquels le manuscrit a recours. Ainsi, bien que je ne m’interdise pas de faire entrer en ligne de compte des critères « de fond », je privilégierai ici les considérations « de forme ».












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